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Nikon Z5II : test du boîtier plein format performant à prix attractif

Un nouveau standard d’accessibilité pour le plein format

Dans un marché où les prix des boîtiers photo et des optiques grimpent en flèche, l’arrivée d’un appareil photo plein format à un tarif relativement contenu est une bouffée d’air frais. C’est dans ce contexte que Nikon dévoile son Z5 II, successeur du Z5 lancé en 2020. Ce nouvel appareil ne révolutionne pas la gamme, mais il modernise et optimise une formule qui a su séduire les amateurs de photographie souhaitant entrer dans le monde du plein format sans se ruiner. Si le prix de lancement du Z5 II, fixé à 1 899 €, peut sembler élevé par rapport aux 1 599 € du Z5 original, l’inflation des dernières années relativise cette hausse. En ajustant les valeurs en fonction de l’évolution économique, on constate que l’écart est bien moindre qu’il n’y paraît.

Un processeur et des performances revisités

Le Z5 II reste fidèle à la base technique de son prédécesseur, mais bénéficie de plusieurs améliorations notables. Le processeur Expeed 7, déjà utilisé dans des modèles plus haut de gamme comme le Zf, fait ici son apparition pour augmenter les capacités globales de l’appareil. Cette mise à jour technologique se traduit par un autofocus trois fois plus rapide que celui du Z5, une rafale pouvant atteindre 14 images par seconde avec suivi 3D, et l’introduction d’un système de pré-déclenchement paramétrable. Ces fonctionnalités font du Z5 II un appareil bien plus polyvalent, capable de suivre des sujets en mouvement avec une précision accrue.

Des caractéristiques de stabilisation mises à jour

La stabilisation mécanique du capteur reste un atout majeur du Z5 II. Avec une efficacité de 7,5 vitesses au centre et 6 vitesses en périphérie selon les normes actuelles, il égale les performances du Zf. Cela permet de compenser les vibrations pour des prises de vue nettes, même en conditions de faible luminosité. Pour les vidéastes, une stabilisation électronique vient s’ajouter à celle du capteur, offrant une meilleure fluidité pour les séquences filmées à main levée.

Vidéo : un bond en avant

L’un des points faibles du Z5 original était ses capacités vidéo limitées, en particulier avec un recadrage important en 4K. Le Z5 II corrige cette lacune en proposant un enregistrement 4K30p sans recadrage, permettant d’exploiter pleinement la largeur du capteur. Les vidéastes apprécieront également le support des profils N-RAW et N-Log, facilitant l’étalonnage des couleurs en post-production, ainsi qu’un mode Full HD à 120 images par seconde pour des ralentis fluides. D’autres fonctionnalités comme l’application en temps réel des LUT (Lookup Tables) et un mode dédié à la présentation de produits rendent ce boîtier particulièrement attractif pour les créateurs de contenu et les influenceurs. Certes, il manque encore certaines options haut de gamme comme la 4K60p sans recadrage ou un mode « open-gate », mais ces absences sont compréhensibles à ce niveau de prix.

Connectivité et ergonomie

Le Z5 II propose deux emplacements pour cartes SD, positionnés de manière pratique sur le côté du boîtier. Cette configuration est bien plus ergonomique que celle de nombreux appareils où les cartes mémoire sont logées sous l’appareil, près de la batterie. En matière de connectivité, les utilisateurs bénéficient d’une prise casque et d’une entrée micro, indispensables pour ceux qui souhaitent soigner la qualité de leurs enregistrements audio.

Une prise en main optimisée

Un des aspects les plus appréciables du Z5 II est sa prise en main. Nikon a retravaillé la poignée pour qu’elle soit plus profonde et plus confortable, même lors de longues sessions de prise de vue. Contrairement au Zf, qui nécessite un accessoire pour améliorer l’ergonomie avec des objectifs plus lourds, le Z5 II peut s’utiliser sans problème avec des zooms imposants comme le Nikkor Z 24-70mm f/2.8 S. Le boîtier, construit en alliage de magnésium, affiche une robustesse rassurante. Son viseur OLED de 3,68 millions de points a également été amélioré, offrant un affichage clair et lumineux, bien que certains utilisateurs pourraient regretter le léger « blackout » entre les prises de vue en rafale.

Des performances adaptées à un large public

Le Z5 II se positionne comme un appareil polyvalent, capable de satisfaire aussi bien les amateurs que les jeunes professionnels. Avec son capteur plein format de 24 mégapixels, il produit des images de haute qualité avec une large plage dynamique et une excellente gestion des hautes sensibilités. Que vous soyez passionné de photographie de paysage, de portrait ou même de reportage, ce boîtier saura répondre à la majorité des besoins.

Une autonomie en demi-teinte

Malgré ses nombreux atouts, l’autonomie du Z5 II reste un point faible. Certifié pour environ 380 clichés par charge selon les normes CIPA, il est en deçà de certains concurrents. Dans la pratique, on peut espérer atteindre entre 500 et 600 photos, mais cela reste insuffisant pour des sessions intenses ou des événements prolongés. Les photographes de mariage ou de sport, par exemple, devront probablement investir dans des batteries supplémentaires.

Un choix économique et stratégique

Face à la concurrence, le Z5 II se distingue par un excellent rapport qualité-prix. Des appareils plus anciens comme le Z5 ou d’autres modèles d’entrée de gamme peuvent sembler moins chers, mais ils n’offrent pas les mêmes performances ni les mêmes fonctionnalités modernes. Le Z5 II se positionne ainsi comme une alternative convaincante pour ceux qui souhaitent investir dans un système photographique sans se ruiner. Pour les jeunes professionnels, notamment les reporters ou les créateurs de contenu en devenir, le Z5 II constitue une porte d’entrée idéale dans l’univers du plein format. En comparaison, un système équivalent chez Canon ou Sony coûterait plusieurs centaines d’euros de plus, sans forcément offrir des avantages significatifs en termes de performances ou de qualité d’image.

Quelques limites à considérer

Bien que le Z5 II soit un boîtier très complet, il n’est pas exempt de défauts. Outre l’autonomie limitée et le recadrage en 4K60p, certains utilisateurs pourraient regretter l’absence de certaines fonctions avancées disponibles sur des modèles plus onéreux. Par exemple, la profondeur du buffer en rafale reste à confirmer, et le viseur, bien qu’amélioré, n’atteint pas encore le niveau des appareils haut de gamme.

Un pari réussi pour Nikon

En conclusion, le Nikon Z5 II réussit à moderniser une formule déjà appréciée tout en maintenant un tarif accessible. Il s’impose comme un choix judicieux pour les amateurs éclairés et les professionnels débutants qui cherchent à s’équiper d’un boîtier plein format performant sans exploser leur budget. Avec des améliorations notables en matière de vidéo, de prise en main et de vitesse, ce nouveau modèle marque un pas en avant significatif pour Nikon dans le segment des appareils photo accessibles. Rendez-vous en avril 2025 pour la sortie officielle du Z5 II, qui s’annonce déjà comme un concurrent sérieux dans sa catégorie. Que ce soit pour la photo ou la vidéo, il a tout pour séduire ceux qui veulent tirer le meilleur parti de la technologie plein format sans compromis majeur.