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HOP dénonce la surconsommation et l’obsolescence marketing en 2025

Un combat nécessaire contre les excès de la consommation

En 2025, la société est plus que jamais confrontée à une problématique cruciale : la surconsommation. Alimentée par des stratégies marketing agressives et une obsolescence savamment orchestrée, cette course effrénée au renouvellement de nos biens matériels pèse lourd sur l’environnement, nos finances et même notre santé mentale. Pourtant, des initiatives émergent pour freiner cet engrenage. Parmi elles, HOP (Halte à l’Obsolescence Programmée) se distingue par sa vision claire et ses actions concrètes visant à limiter non seulement l’obsolescence technique et logicielle, mais également ce que l’association appelle l’« obsolescence marketing ».

Comprendre les mécanismes de l’obsolescence marketing

L’obsolescence marketing repose sur des pratiques qui incitent les consommateurs à remplacer des produits encore fonctionnels. Cette stratégie s’appuie sur plusieurs leviers psychologiques et commerciaux. Parmi eux :

  • Le matraquage publicitaire, qui crée un sentiment de besoin artificiel pour le dernier modèle d’un produit.
  • Les mises à jour logicielles qui rendent certains appareils moins performants, renforçant l’idée qu’il est temps de passer à une nouvelle version.
  • Les tendances de mode ou de design, qui poussent à considérer un produit comme « dépassé » bien avant qu’il ne soit réellement inutilisable.

Ces mécanismes, s’ils servent les intérêts des grandes entreprises, viennent renforcer une mentalité de consommation jetable et accentuent les inégalités sociales. Certaines personnes se sentent contraintes de suivre le rythme, sous peine d’être perçues comme « à la traîne », notamment dans des domaines comme la technologie ou la mode.

Un cadre législatif insuffisant face à un problème en expansion

En France, la loi sur l’obsolescence programmée, adoptée en 2015, s’est principalement concentrée sur les aspects techniques et logiciels de ce phénomène. Elle a permis de mettre en lumière certaines pratiques abusives des fabricants, notamment dans le secteur de l’électronique. Toutefois, ces avancées législatives restent limitées lorsqu’il s’agit d’aborder les dimensions plus insidieuses de l’obsolescence marketing. Les campagnes publicitaires omniprésentes, l’attrait pour les produits « tendance » et le renouvellement constant des gammes de produits ne sont pas encore suffisamment encadrés. Cela pose la question : comment aller plus loin ? Comment définir juridiquement ce qu’est l’obsolescence marketing pour mieux la réguler ?

HOP : un acteur clé dans la lutte contre les dérives de la consommation

HOP ne se limite pas à dénoncer les abus. L’association, qui s’est fait connaître en bataillant contre les pratiques des géants de la tech comme Apple ou Samsung, s’efforce également de proposer des solutions concrètes. En 2025, elle élargit son champ d’action pour inclure d’autres secteurs, comme la fast-fashion, dont l’impact écologique et social est désormais bien documenté. Selon Laetitia Vasseur, directrice de l’association, l’objectif est de créer une base solide pour légiférer. Cela passe par une définition claire et précise de l’obsolescence marketing, mais aussi par la promotion d’un nouvel imaginaire collectif autour de la sobriété. Il ne s’agit pas seulement de dénoncer, mais aussi de proposer une alternative désirable à la surconsommation.

Les pistes envisagées pour contrer l’obsolescence marketing

Lors d’ateliers et de tables rondes organisés par HOP, plusieurs idées ont été mises sur la table pour réduire l’impact de l’obsolescence marketing. Ces propositions visent à responsabiliser les entreprises tout en donnant aux consommateurs les outils pour résister à ces incitations omniprésentes.

  • Transparence accrue : Obliger les entreprises à indiquer clairement la durée de vie estimée d’un produit, en incluant des informations sur sa réparabilité et ses mises à jour logicielles.
  • Encadrement des pratiques marketing : Limiter les campagnes publicitaires qui jouent sur l’urgence ou la peur de manquer (« FOMO ») pour pousser à l’achat.
  • Droit au choix : Permettre aux consommateurs de refuser facilement les sollicitations commerciales, notamment via des options de désabonnement simplifiées.
  • Éducation des consommateurs : Sensibiliser le public aux mécanismes de l’obsolescence marketing et aux alternatives, comme la réparation ou l’achat d’occasion.

Ces mesures, bien que ambitieuses, nécessitent un engagement fort de la part des législateurs et une pression constante des associations et citoyens pour être mises en œuvre.

Vers un changement culturel : réhabiliter la sobriété

Au-delà des enjeux législatifs et techniques, la lutte contre l’obsolescence marketing passe également par un changement profond des mentalités. Dans une société où l’accumulation de biens est souvent perçue comme un symbole de réussite, il est urgent de redéfinir les notions de satisfaction et de bien-être. HOP plaide pour la construction d’un nouvel imaginaire collectif autour de la sobriété. Cela implique de valoriser des comportements plus responsables, comme l’achat raisonné, la réparation ou le partage. Loin d’être une contrainte, cette approche pourrait devenir une source de fierté et d’accomplissement personnel.

Un défi collectif pour une société durable

Pour que ce changement soit possible, il est essentiel que tous les acteurs de la société s’impliquent. Les entreprises doivent revoir leurs modèles économiques pour privilégier la durabilité et la qualité, plutôt que la quantité. Les gouvernements doivent adopter des lois ambitieuses et veiller à leur application. Enfin, les consommateurs doivent se réapproprier leur pouvoir d’achat en faisant des choix éclairés.

De la réflexion à l’action

Les travaux menés par HOP en 2025 sont prometteurs. L’association prévoit de publier un rapport dans les semaines à venir, qui servira de base pour de futures initiatives législatives. Son ambition est claire : créer un cadre suffisamment robuste pour s’attaquer à toutes les formes d’obsolescence, qu’elles soient techniques, logicielles ou marketing. En s’attaquant à des secteurs aussi variés que la tech et la fast-fashion, HOP montre qu’il est possible de lutter contre la surconsommation à grande échelle. Mais pour que ces efforts portent leurs fruits, ils doivent être accompagnés d’un engagement collectif. Les consommateurs, en particulier, ont un rôle clé à jouer. En privilégiant des produits durables, en réparant plutôt qu’en remplaçant, et en résistant aux sirènes du marketing, chacun peut contribuer à freiner cette spirale infernale.

Conclusion : une opportunité à saisir

L’obsolescence marketing n’est pas une fatalité. Avec des initiatives comme celles portées par HOP, il est possible d’imaginer un avenir où la consommation serait plus raisonnée, plus responsable et plus respectueuse de l’environnement. Mais ce combat nécessite une mobilisation générale. Entreprises, gouvernements, associations et citoyens doivent tous travailler main dans la main pour construire une société où la valeur d’un produit ne se mesure pas à sa nouveauté, mais à sa durabilité et à son utilité réelle. En 2025, cette transition est plus urgente que jamais.